« Gwada Négatif » : Cette Française a un sang unique au monde !
« Gwada Négatif » : Cette Française a un sang unique au monde !

« Gwada Négatif » : Cette Française a un sang unique au monde !

Des chercheurs français viennent d’identifier le 48e système de groupe sanguin humain. Son nom : « Gwada négatif », en hommage à la patiente guadeloupéenne chez qui il a été découvert. Elle est, pour l’instant, la seule personne au monde à en être porteuse.

En 2011, à Paris, une femme d’origine guadeloupéenne, alors âgée d’une quarantaine d’années, passe des examens médicaux de routine avant une opération. Les résultats révèlent la présence d’un anticorps inconnu, que les médecins ne parviennent à rattacher à aucun groupe sanguin. L’hypothèse d’un groupe sanguin inédit émerge. Malheuresement, les outils disponibles à l’époque ne permettent pas d’en percer le mystère.

Ce n’est qu’à partir de 2019 que les chercheurs reprennent le dossier, grâce à l’arrivée du séquençage ADN à très haut débit. L’analyse génétique montre alors une mutation rare, jusque-là jamais observée. Cette découverte confirme l’existence d’un nouveau système de groupe sanguin, qui sera officiellement reconnu en juin 2025 par la Société internationale de transfusion sanguine.

Le groupe sanguin baptisé « Gwada négatif »

Le groupe est baptisé « Gwada négatif », en référence aux origines guadeloupéennes de la patiente, et en raison de la sonorité simple et internationale du nom. Sur le plan scientifique, il correspond au système PIGZ, désormais classé comme le 48ᵉ groupe sanguin mondialement reconnu. Cette femme est aujourd’hui la seule personne connue à posséder ce groupe, ce qui signifie qu’en cas de transfusion, aucun donneur compatible ne peut être identifié à ce jour. Elle n’est compatible qu’avec elle-même.

L’étude montre que ses deux parents étaient porteurs sains d’un allèle rare, transmis chacun à leur fille, qui est donc homozygote pour cette mutation. L’établissement français du sang (EFS), à l’origine de cette découverte, a lancé un protocole de dépistage ciblé en Guadeloupe et dans les départements d’outre-mer afin d’identifier d’éventuels autres porteurs. C’est une démarche essentielle pour garantir la sécurité transfusionnelle de la patiente, mais aussi mieux comprendre la diversité génétique des populations.

Cette découverte constitue une avancée scientifique majeure, car elle illustre la complexité encore méconnue des groupes sanguins. Elle permet aussi de mieux anticiper les risques pour les patients porteurs de groupes rares, chez qui une transfusion mal adaptée pourrait être fatale. Elle rappelle enfin que la génétique humaine recèle encore de nombreuses zones d’ombre que la recherche continue de dévoiler.

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Claire VALENTIN

Journaliste rédactrice

Le 24/06/2025


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