Ce lundi, Guillaume Diop inaugurait sa statue de cire dans le célèbre musée parisien. Un honneur pour le jeune homme qui est devenu en 2023 le premier danseur étoile noir de l’Opéra de Paris. Retour sur le parcours d’un artiste qui a bousculé les préjugés.
La danse comme porte-parole de ses émotions
À quatre ans, Guillaume Diop tombe dans le berceau de la danse. Enfant timide, il trouve dans le mouvement un langage : les gestes extériorisent ce qu’il ne parvient pas à dire et canalise en même son énergie débordante.
Mais au début, Guillaume commence par du contemporain avant de basculer vers le classique. Son talent précoce est vite repéré, lui permettant d’intégrer à huit ans le conservatoire du 18e arrondissement de Paris. À ce moment là, la danse n’est qu’une passion. Le jeune garçon rêve plutôt d’une carrière de médecin.
Un danseur qui se sent « différent »
Habitué à être le seul garçon dans les classes, Guillaume voit plutôt son genre comme une chance. Habitué à être le seul garçon dans les classes, Guillaume voit plutôt son genre comme une chance : « Au moins, pour les spectacles de fin d’année, j’étais assuré d’avoir toujours des petits solos ».
Mais au fil des cours, Guillaume ressent cependant les regards pesants sur son métissage. Par sa couleur de peau, Guillaume se sent différent des autres enfants. Alors à 16 ans, il s’envole pour un stage au sein de la troupe afro-américaine de l’Alvin Ailey school. Là-bas, il réalise que sa couleur de peau n’est pas un obstacle.
Le premier danseur étoile noir de l’Opéra de Paris
De retour en France, il est déterminé : la danse sera son métier. Il intègre l’Opéra de Paris et s’illustre dans diverses pièces classiques : Roméo et Juliette, Le Lac des cygnes, ou encore Casse noisette. Mais c’est pour son le rôle principal dans Giselle que sa carrière bascule. Le 11 mars 2023, à tout juste 23 ans, Il devient le premier danseur étoile noir de l’Opéra de Paris. Un titre suprême qu’il obtient sans même passer par le grade précédent de « premier danseur »
Un titre suprême qu’il obtient sans même passer par le grade précédent de « premier danseur ».
Une entrée dans le célèbre musée parisien
© Radio France / Virginie Ribaut
Après avoir été admiré par le monde entier à travers un solo aérien sur les toits de la capitale lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, le danseur fera désormais la joie des visiteurs du musée Grévin. Ce lundi 22 septembre, le danseur étoile inaugurait sa statue de cire au sein du célèbre musée parisien. Très ému, Guillaume confie au micro de la radio Ici « n’avoir jamais imaginé se retrouver ici ».
Demi-pointe aux pieds, Guillaume brille et prouve que sa différence est finalement sa plus grande force.
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Luce Brach, journaliste-rédactrice
Le 24/09/2025
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