Par Camille Fabien
Publié le 25 février 2022
Il y a 2 ans, Léo et Célia ont décidé d’aller à la recherche de solutions proposées partout en Europe pour répondre aux enjeux du dérèglement climatique ! À travers le projet Twomorrow, ils ont souhaité agir pour avoir un impact positif, tant à leur échelle individuelle que sociétale. La revue éponyme qu’ils ont lancée retrace leur tour d’Europe riche en apprentissages et en rencontres….
À 28 ans, Léo et Célia ont déjà vécu un beau nombre d’aventures ! Il y a encore 2 ans, tous deux exerçaient des postes à responsabilité dans le marketing. Le premier confinement a fait naître en eux le besoin de mieux comprendre les enjeux environnementaux qui traversent la société. Ils mettent à profit le temps offert par cette parenthèse de vie ralentie pour s’informer et mieux décrypter les sujets et débats sur la question. Ils se nourrissent des rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), des ressources du projet “DrawDown” ou encore de “Our World in Data”. Ils réalisent ensemble que leur travail ne répond pas à leur envie d’avoir un impact plus juste pour l’environnement. Parallèlement, ils ressentent une frustration en observant que les sujets écologiques sont majoritairement traités à partir des problèmes, sans leur adresser de solutions claires.
Face à ce constat, Léo et Célia décident de quitter leurs emplois respectifs et d’engager du changement. Ils transforment leur désir de voyager sur une longue période ensemble en un nouveau projet ambitieux : aller à la recherche de solutions proposées face aux enjeux environnementaux partout en Europe. C’est ainsi que Twomorrow prend racine !
Ils ressentent une frustration en observant que les sujets écologiques sont majoritairement traités à partir des problèmes, sans leur adresser de solutions claires.
Pourquoi Twomorrow ? Tout d’abord, car c’est à deux qu’ils ont entamé cette aventure, mais surtout parce que l’enjeu clé, c’est de limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici à 2050 et ce, en limitant l’empreinte carbone individuelle à 2 tonnes ! Une fois la décision prise et le projet arrêté, la première étape fut de chercher les sources les plus émettrices d’émissions de gaz à effet de serre. Ils distinguent 17 industries très consommatrices de CO2, du logement à l’alimentation, en passant par les transports et l’énergie. L’étape suivante fut de dénicher, pour chacune d’entre elles, une entreprise particulièrement innovante et prometteuse.
L’organisation de ce périple n’a pas été aisée, comme le dit Célia : “il ne faut pas regarder que le haut de la montagne, mais plutôt être conscient de chaque échelon à gravir pour y arriver” ! Il leur a fallu environ 6 mois pour définir le projet, trouver des sponsors (au nombre de 9 le jour de leur départ), réaliser une campagne de crowdfunding, aménager un Van baptisé Eugène, pour se déplacer et vivre, mais surtout, sélectionner et contacter les entreprises qui constitueraient les étapes du voyage.
Parmi les entreprises visitées, Léo en a retenue une qui l’a particulièrement marquée. Il s’agit de Nevomo, une société Polonaise qui a pour objectif est de révolutionner le secteur du transport grâce à un système nommé MagRail, proche de l’hyperloop, qui serait directement adaptable aux rails déjà existants des réseaux ferroviaires. Ce système transporterait de la marchandise comme des passagers, et ce, à une vitesse doublée (avoisinant les 550 km/h) de ce qui se fait en moyenne en Europe. Et un test à grande échelle devrait même voir le jour en Italie puisque la compagnie Rete Ferriviara a signé un accord d’entente pour étudier la faisabilité du prototype ! Bien sûr, cette innovation représente, comme le souligne Léo, un espoir immense pour le secteur du voyage, aujourd’hui coûteux au niveau environnemental.
De son côté, Célia a été marquée par l’entreprise finlandaise SolarFoods, qui a conçu une protéine à partir… d’eau, d’électricité et de CO2 ! Cette création émet environ 200 fois moins de gaz à effet de serre que la production d‘une protéine animale et est en très bonne voie pour être commercialisée sur le marché européen ! C’est donc avec beaucoup d’espoir que Léo et Célia repartaient après chaque interview et avec le sentiment que de telles innovations “sauveraient le secteur industriel” !
Toutes ces rencontres et découvertes ont été retranscrites dans la revue Twomorrow dont une deuxième impression vient d’être lancée après la vente éclaire des premiers tirages. La revue s’équilibre entre les interviews des entrepreneurs, du contenu informatif sur les industries décryptées ainsi que des extraits de carnet de voyage pour impliquer les lecteurs dans l’aventure. De même, Léo et Célia ont lancé des interventions en entreprises ayant pour but d’éduquer les collaborateurs et les inspirer à la transition écologique positive.
“Il ne faut pas regarder que le haut de la montagne, mais plutôt être conscient de chaque échelon à gravir pour y arriver”
Célia Poncelin
Les deux aventuriers conseillent à ceux qui souhaitent agir de “continuer à se renseigner pour comprendre et sensibiliser son entourage aux sujets environnementaux”. Selon eux, le premier pas à faire est le calcul de son empreinte carbone pour prendre conscience de notre impact sur la planète. C’est ainsi qu’on initie un changement dans nos habitudes pour amoindrir nos émissions de CO2.
Léo et Célia mentionnent également des outils comme la fresque du climat, la fresque 2tonnes ou encore le programme “réaction” de Make Sense pour cheminer sur le sujet écologique.
Et de toute façon, comme Léo le rappelle, « il est trop tard pour être pessimiste » disait Yann-Arthus Bertrand.
Bravo’
bravo, vous faites un travail absolument nécessaire et tellement peu mis en lumière, encore faut-il que ces projets indispensables comme celui de l’entreprise polonaise dans le domaine des transports par exemple soient pris au sérieux et encouragés par les décideurs de la planète…
Bravo pour ces jolis projets, ces initiatives qui permettent de penser que le monde est enfin considéré !
Merci