Léon Marchand : “Je vois la joie des Français dans les yeux.”

Après 4 médailles d’or et une médaille de bronze lors de ces Jeux Olympiques 2024 à Paris, Léon Marchand a reçu un accueil enflammé lors de son passage au Club France ce lundi après-midi. Le Média Positif ainsi que d’autres médias ont pu lui poser quelques questions sur son exploit !

Est-ce que vous appréciez qu’on vous appelle le Roi Léon ? Ça vous plaît comme surnom ? 

Léon Marchand : Oui, ça me plaît, après je pense que c’est un peu trop. Mais oui, forcément, c’est un compliment. Je le prends. Je ne vais pas me plaindre de ça.

Comment avez-vous vécu ce moment avec ces milliers de personnes sur la scène du Club France ?

Léon Marchand : Un peu de pression au début parce qu’il faut monter sur scène. On n’est pas fait pour ça, nous, les nageurs. Mais non, on a kiffé, en vrai. On a été bons, je pense. On était en groupe, donc c’était cool. On a profité vraiment du public et de les voir vraiment assez proches, c’était vraiment bien. 

Vous avez l’air assez timide. Là, vous devenez l’équivalent du nouveau Kylian Mbappé ou du nouveau Zidane. Comment le vivez-vous intimement et comment allez-vous faire pour devenir une sorte de figure politique, quelque part, qui fait du bien aux Français ?

Léon Marchand : Peut-être pas Mbappé ni Zidane. Je ne pense pas me mettre à cette échelle, mais oui, ça va me faire bizarre. Je suis très réservé, je suis très timide, je ne suis pas très bon en public. Je préfère être à la maison avec mes parents que dans une scène devant 15 000 personnes. Mais là, je le prends… Je kiffe parce que je vois la joie des Français dans les yeux. Je vois que j’ai apporté un peu de bonheur au pays, donc c’est trop bien ! 

Sportivement, où est-ce que vous vous placez ? Quelle valeur attribuez-vous à ce que vous venez de réaliser ? A ces quatre médailles ? 

Léon Marchand : Très belle question. C’est beaucoup de travail, ça fait cinq ans, je pense, que je prépare les Jeux de Paris. Donc c’est une récompense cette semaine. Déjà, j’ai profité de tous les moments avec le public. Que ce soient les jeux à la maison, c’était une chance pour moi. La dernière fois, c’était il y a 100 ans, en 1924. Donc vraiment d’arriver à ce moment-là, au bon moment et d’être en forme, c’est incroyable pour moi.

Léon, comment vas-tu célébrer ? Est-ce que tu as déjà célébré avec ta famille ?

Léon Marchand : Non, je n’ai pas eu le temps de célébrer avec ma famille, mais je vais prendre des vacances et je vais être avec eux la semaine prochaine, donc on va pouvoir être plus au calme. 

Qu’est-ce que vous avez prévu ? Est-ce qu’on va vous voir dans les tribunes pour le reste des Jeux Olympiques ou c’est repos jusqu’à la fin ? 

Léon Marchand : Non, je vais profiter au max. Je vais essayer d’aller voir les sports. Ce n’est pas facile parce que j’ai aussi du business à faire maintenant, mais j’ai une nouvelle vie, donc ça ne va pas être facile non plus dêtre dans les tribunes avec tout le monde. Mais oui, je vais aux Jeux. J’ai envie de profiter au max. J’ai envie de voir la finale de basket, j’ai envie de voir la finale de volley, je crois. Et j’avais une autre chose en tête. Et une finale de 200 mètres.

Et justement, cette nouvelle vie, vous l’appréhendez ou pas du tout ?

Léon Marchand : Oui, un peu, forcément. Forcément, ça fait un peu peur parce que je l’ai jamais vécue. On va y aller à tâtons !

Est-ce que vous pouvez nous parler de Zazie Gardeau, à qui vous avez justement rendu hommage pendant vos victoires ?

Léon Marchand : Zazie Gardeau, c’est une fille que je connais depuis bien longtemps. Ma famille est très proche avec leur famille. Elle est tombée à cheval il y a maintenant plus d’un an, je crois. Elle était dans le coma pendant plus d’un mois. Elle s’est battue. Elle est revenue maintenant presque à la normale. C’est incroyable le combat qu’elle fait tous les jours. Je lui ai dit mes victoires.

Alexandra Gueguiniat