Considérée comme l’une des plus grandes joueuses de tennis de tous les temps, Billie Jean King a eu l’honneur d’inaugurer son étoile sur le célèbre Walk of Fame d’Hollywood. À 81 ans, elle a assisté, émue, à cette cérémonie qui marque une reconnaissance autant sportive que culturelle.
C’est dans la toute nouvelle catégorie « divertissement du sport » qu’elle rejoint les personnalités immortalisées sur le trottoir le plus mythique des États-Unis. Celle qui a donné son nom au nouveau format de la Fed Cup a souligné l’importance de ce geste pour les jeunes générations.
Figure du tennis féminin, Billie Jean King est également reconnue pour son combat en faveur de l’égalité des sexes et des droits LGBT+. Née en 1943, elle commence le tennis à l’âge de 11 ans et entre dans le circuit professionnel à 16 ans. Au fil de sa carrière, elle remporte 39 titres du Grand Chelem : 20 à Wimbledon, 13 à l’US Open, 4 à Roland-Garros et 2 à l’Open d’Australie.
« Battle of the Sexes » : Billie Jean King bat le numéro un mondial !
Mais au-delà des chiffres, un moment a marqué l’histoire : la « Battle of the Sexes ». En 1973, Billie Jean King affronte Bobby Riggs, ancien numéro un mondial, qui affirme qu’aucune femme ne peut battre un homme, même retraité. Après avoir d’abord refusé, elle accepte le défi à la suite de la défaite de Margaret Court face à cet homme. Le match a lieu à Houston devant plus de 30 000 spectateurs et est retransmis dans 37 pays. Billie Jean King l’emporte en trois sets.
« Si je perdais, cela aurait touché l’estime de toutes les femmes », confie-t-elle après sa victoire. Ce match devient un symbole. Il sera raconté des années plus tard, en 2017, dans le film Battle of the Sexes, avec Emma Stone dans le rôle de Billie Jean King.
Billie Jean King face à son adversaire Bobby Riggs en 1973. © Ann Limengello
En 1981, elle devient la première sportive de haut niveau à faire son coming out publiquement. Une prise de position encore rare à l’époque. Elle a aussi toujours défendu l’égalité salariale entre les hommes et les femmes dans les tournois. En 1972, par exemple, après avoir remporté l’US Open, elle apprend qu’elle a touché 15 000 dollars de moins que son homologue masculin, Ilie Năstase. Elle menace alors de ne pas jouer l’année suivante si les primes ne sont pas égalisées. Résultat : l’US Open devient le premier tournoi à offrir des récompenses égales pour les hommes et les femmes.
Barack Obama salue son engagement pour les droits des femmes et de la communauté LGBT+
Billie Jean King est aussi l’une des fondatrices de la Women’s Tennis Association (WTA) et de la Women’s Sports Foundation, qui soutient les jeunes sportives. Elle a également lancé le magazine WomenSports pour promouvoir les sportives à travers le monde.
Le 12 août 2009, le président Barack Obama lui remet la Médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile américaine, saluant son engagement pour les droits des femmes et de la communauté LGBT+.
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Adèle Delechat
Le 18/04/2025
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