En 1971, après un crash d’avion en pleine Amazonie péruvienne, une adolescente de 17 ans survit miraculeusement à une chute de 3 200 mètres. Seule et blessée, elle parvient à marcher onze jours dans la jungle jusqu’à ce qu’elle soit secourue.
Le 24 décembre 1971, Juliane Koepcke embarque à Lima avec sa mère, Maria, pour rejoindre son père à Pucallpa, au cœur de l’Amazonie. Mais en plein vol, l’avion est frappé par la foudre. L’aile droite se disloque, l’appareil explose. Juliane est éjectée, toujours attachée à son siège, et tombe dans le vide depuis 3 200 mètres d’altitude. Elle perd connaissance pendant la chute.
Seule rescapée parmi 91 victimes
Elle se réveille au sol, vivante. Sa chute a été amortie par les arbres de la forêt tropicale. Elle a la clavicule fracturée, des ligaments du genou déchirés, mais le choc l’empêche de ressentir la douleur. Seule survivante parmi les 92 personnes à bord, elle va marcher pendant onze jours, avec un sang-froid impressionnant. Elle trouve quelques bonbons comme seule nourriture, puis repère un petit cours d’eau. Elle décide de le suivre, se souvenant du conseil de son père : une rivière finit toujours par mener à la civilisation. L’eau lui permet de s’hydrater, et la rivière lui offre un passage praticable à travers la jungle dense.

L’histoire de Juliane a été retracée dans le film I miracoli accadono ancora © Irisa Journal
« Je suis un enfant du miracle »
Au bout d’un périple exténuant, elle découvre une cabane vide et s’y endort. Ce sont des bûcherons qui la réveillent et la prennent en charge. Hospitalisée, elle retrouve son père, bouleversé. Juliane raconte son incroyable survie dans un livre, When I Fell From the Sky, et retourne régulièrement dans la forêt qui l’a sauvée.
Devenue biologiste, comme ses parents, elle prend la tête de la station de recherche fondée par son père, la Panguana. Spécialiste des chauves-souris, elle publie en 1987 une thèse intitulée Étude écologique d’une colonie de chauves-souris dans la forêt tropicale humide du Pérou.
Juliane, scientifique passionnée, a passé sa vie à chercher des réponses. Tout sauf une : ce qui s’est passé ce 24 décembre 1971. Ce mystère, elle a cessé de vouloir l’expliquer. Malgré les blessures, la culpabilité du survivant et les souvenirs, elle s’est reconstruite, portée par sa vocation.
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Lila Fadel
Le 02/05/2025
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