Le dimanche 27 avril 2025, à l’occasion de la première édition de la « Journée Positive », organisée par Le Média Positif et Manu Solidaire, l’équipe de coiffeurs et barbers de l’association Les Wilson Barbers a répondu présent. Pendant tout un après-midi, l’association s’est occupée de plus de 50 personnes : sans-abri, mineurs non accompagnés, réfugié.e.s, familles dans le besoin, etc., leur offrant un petit moment de répit dans la joie et la bonne humeur !
L’association Wilson Barbers est une initiative solidaire née en 2021. Fondée par Marion Collet et Mohamed Warsame Ahmed, cette initiative vise à offrir des services de coiffure et des soins de la barbe gratuits aux personnes sans-abri, réfugiées et plus largement à toute personne en situation de précarité. Entre deux coupes de cheveux, nous avons eu le plaisir d’interviewer Marion, la co-fondatrice.
Une histoire pleine d’espoir !
Ce projet a émergé en 2018. À l’époque, Mohamed venait d’arriver en France, après un long parcours migratoire depuis la Somalie. À son arrivée en France, il vit dans un campement avec d’autres réfugiés. Pour soutenir ses camarades et les aider à regagner confiance en eux, Mohamed, coiffeur de formation, demande l’accès à une tondeuse et prend l’initiative de les coiffer. À ce moment, Marion, future épouse de Mohamed, réalise la puissance de ce geste et décide de faire germer cette idée.
Le couple a commencé par suivre les aventures d‘Hasni Bekheira, fondateur de l’association de socio-coiffure Street Coiff‘. En février 2021, ce dernier les invite à collaborer à l’occasion d’un événement solidaire dans un centre d’hébergement d’urgence. Cette première initiative a fait naître l’envie de créer leur propre association consacrée à la coiffure de rue. « On avait envie de faire quelque chose de collectif, donc on a sollicité des barbers et des coiffeurs sur les réseaux sociaux », nous confie Marion. Aujourd’hui, quatre ans plus tard, l’association compte une cinquantaine de coiffeurs, tous bénévoles, dont certains sont eux-mêmes réfugiés ou demandeurs d’asile pour favoriser leur réinsertion professionnelle. Les actions de Wilson Barbers sont diverses et variées. Tous les quinze jours, l’association se déplace dans des lieux publics accessibles ou lors de maraudes pour coiffer des bénéficiaires.
Un impact nécessaire pour cette première « Journée Positive »
Pour la « Journée Positive », les Wilson Barbers ont installé un salon de coiffure éphémère sur la péniche du Mazette. Douze barbers et coiffeurs se sont portés bénévoles pour coiffer tout l’après-midi, les hommes et femmes bénéficiaires. « On espère coiffer gratuitement au moins une cinquantaine de personnes aujourd’hui », nous confie la co-fondatrice. À la fin de cette journée, les bénéficiaires sont repartis avec le sourire et une belle coupe de cheveux.

Trois barbers et coiffeurs bénévoles des Wilson Barbers en pleine coupe. © Thomas Clavel
Il ne faut pas oublier que ce n’est pas juste une coupe. Par le contact et l’écoute des bénévoles, toutes les personnes dans le besoin vont pouvoir retrouver une certaine humanité. « Pour nous [les Wilson Barbers], c’est vraiment important de faire partie de cette journée, parce que […] c’est faire partie d’un réseau pour les gens qui en ont besoin », affirmait Marion.
L’avenir de Wilson Barbers
En 2022, l’association reçoit le Prix Fondation Cognacq-Jay et obtient l’autorisation d’ouvrir un salon fixe à Paris. Cette récompense a permis à l’association de bénéficier d’un accompagnement précieux ainsi que d’un financement de 5 000 €. Les Wilson Barbers sont toujours à la recherche d’un local en Île-de-France. Ce premier salon veut consacrer deux jours par semaine à des prestations gratuites et quatre jours à des prestations commerciales.
Depuis quatre ans, les Wilson Barbers ont coiffé plus de 4000 personnes en situation de précarité. Un chiffre impressionnant qui va continuer de s’accroître grâce à la détermination de Marion et de Mohamed, mais aussi de tous les professionnels de la coiffure qui les accompagnent bénévolement. « Lancez-vous dans le bénévolat. Ce n’est pas si difficile que ça, et c’est surtout des moments très joyeux », nous encourage Marion à la fin de l’interview.
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Lucie Carton, journaliste rédactrice
Le 29/04/2025
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