Par un lancer à plus de 92 mètres, il a marqué les jeux de Paris. Et pourtant, de son petit village au Pakistan, rien ne le prédestinait à attendre la plus haute marche olympique. D’un seul geste, il est devenu un véritable héros national. Retour sur l’incroyable destin d’Arshad Nadeem.
Arshad Nadeem grandit dans un village reculé et très pauvre du Pakistan. Pour s’échapper de ce milieu précaire, il se tourne vers le cricket, sport roi du pays. Toutefois, poussé par son père, il commence l’athlétisme et se démarque rapidement par un lancer exceptionnel au javelot.
Le rêve porté par tout un village
Le problème, c’est qu’au Pakistan, il n’y a ni coach ni infrastructures adaptées. Alors, il s’entraîne à lancer seul, au milieu des champs, avec un javelot fabriqué en feuilles d’eucalyptus. Au vu de son potentiel, les habitants de son village vont jusqu’à se cotiser pour qu’il puisse poursuivre sa carrière sportive.
Mais malgré cet effort collectif, participer aux Jeux de Paris était loin d’être gagné. Faute de moyens, il doit demander une bourse de solidarité olympique pour partir s’entraîner en Afrique du Sud, dans des conditions enfin adaptées à son niveau.
Paris 2024 : Fin de 32 ans d’attente
Et le 8 août 2024, Arshad fait vibrer le stade de France. Avec un lancer à plus de 92 mètres, synonyme de record olympique, il décroche la toute première médaille d’or d’une individuelle de l’histoire du Pakistan. Cela faisait depuis les jeux de Barcelone en 1992, que le pays n’avait pas remporté une médaille olympique.
À son retour au pays, c’est l’euphorie. Des milliers de personnes se ruent pour venir acclamer l’homme qui, par un lancer, a fait naître une immense fierté nationale. Désormais, les jeunes Pakistanais troquent leur batte de cricket pour un javelot.
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Luce Brach, journaliste-rédactrice
Le 13/08/2025
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