Dimanche dernier, 56 000 coureurs ont envahi les rues de la capitale pour le marathon de Paris. Parmi eux, Blanche Juillard s’est lancé un défi fou : courir cette épreuve mythique en hommage à sa nièce Ninon, disparue tragiquement en 2024 des suites d’une maladie auto-immune rare, le Griscelli de type 2. Reportage.
42,195 kilomètres d’effort, de courage, de sueur, de douleur… et surtout, de résilience. Coûte que coûte, Blanche s’est juré de franchir la ligne d’arrivée. Pour Ninon, l’amour et la vie.
Une maman dévouée.
Avant la course, la tension est à son comble. Entourée de ses amis les plus proches, Blanche s’apprête à relever un défi aussi personnel que symbolique : franchir la ligne d’arrivée en hommage à sa nièce : « Je les remercie du fond du coeur de me suivre dans cette aventure », confie t’elle.
Maman d’Éloïse, une petite fille de 10 ans, Blanche découvre la course à pied en 2019, sans grande conviction. Mais les kilomètres s’accumulent, les années passent, et peu à peu, la quarantenaire se prend au jeu. Un premier semi-marathon, sans jamais imaginer qu’un jour, elle viserait le mythique marathon de Paris.

Tout bascule en avril 2023, lorsque Ninon, la nièce de Blanche, apprend qu’elle est atteinte d’une maladie auto-immune rare : le syndrome de Griscelli de type 2. Commence alors un combat éprouvant, rythmé par de lourds traitements, plusieurs greffes de moelle et de longs séjours en réanimation. « Ninon était une ado pleine de vie, bienveillante, avec une tête bien faite », confie Blanche avec émotion.
Après une année d’hospitalisation et de lutte sans relâche, Ninon s’éteint le 28 mai 2024. Blanche choisit de canaliser sa peine en un acte fort : courir le marathon en hommage à Ninon, lui ayant promis de décrocher la médialle pour elle. Un défi personnel, pour l’accompagner autrement dans ce combat, à sa manière.
« Elle a été un vraie modèle de vie pour nous. C’est une warrior. »
4 h 50 plus tard, la médaille dorée autour du cou, Blanche laisse éclater son émotion : « J’ai pleuré à partir du 30e kilomètre… Je suis tellement fière de l’avoir fait ! », confie-t-elle, les larmes encore au bord des yeux. Pour Blanche, cette course dépasse de loin la simple médaille à l’arrivée. Ce qui compte vraiment, c’est la fierté de Ninon, à qui elle a pensé à chaque foulée.

Le marathon, c’est bien plus qu’une course. C’est une mosaïque de parcours de vie, d’histoires intimes, de défis personnels. Un moment suspendu où, chacun à son rythme, franchit la ligne d’arrivée avec fierté, émotion et souvent, les larmes aux yeux. Un exploit individuel, porté par une énergie collective. Merci le sport !
Ne manquez pas le témoignage de Louis Derrien, qui a couru le marathon en mémoire de son frère.
Alice Schneider,
22/04/2025
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