Voix douce, textes sincères et succès fulgurant… Emma Peters s’est imposée comme l’une des révélations de la scène française. De ses covers virales à son premier album introspectif, elle raconte son parcours avec simplicité. Nous l’avons rencontrée au festival Terres du Son.
ll y a encore cinq ans, Emma Peters chantait dans sa chambre, sa guitare posée sur les genoux, un téléphone en équilibre pour capter l’instant. Aujourd’hui, elle remplit les salles, écrit ses propres textes entre chanson française et pop électronique. À 28 ans, Emma Peters a su transformer la viralité des réseaux sociaux en une carrière musicale authentique.
C’est en 2017 qu’Emma Peters commence à poster ses premières reprises sur YouTube. Parmi elles : Clandestina de Lartiste, Tijuana de Lomepal ou encore Doja de Central Cee. Avec sa voix douce, presque fragile, elle dépouille les morceaux de leur production originale pour les ramener à une émotion brute. Très vite, les vues explosent, TikTok s’empare de ses extraits, et le nom d’Emma Peters circule.
« Clandestina restera la chanson dont je ne me lasserai jamais de chanter sur scène »
« J’ai posté Clandestina un peu par hasard. Et un jour, je vois que ça fait des millions de vues. Elle restera la chanson dont je ne me lasserai jamais de chanter sur scène », raconte-t-elle.
Cette simplicité, c’est sa marque de fabrique. Là où d’autres misent sur la surproduction, Emma propose un retour à l’essentiel. Une voix, une guitare, un regard un peu mélancolique. Mais sous cette douceur, se cache une détermination : « Chanter c’est presque thérapeutique pour moi ! »
Portée par ce succès, Emma décide de franchir un cap : écrire ses propres chansons. En mars 2022, elle sort son premier album Dimanche, qu’elle décrit comme « une sorte de journal intime musical ». On y découvre une artiste plus mature, toujours fidèle à sa sensibilité, mais bien plus affirmée. Les morceaux Fous, Le temps passe ou encore Tous les jours mélangent sons électro discrets et textes intimes. « J’ai longtemps douté de ma légitimité à écrire. Mais à un moment, je me suis dit : il faut que je dise mes mots ! »
Pas de télé-crochet, juste Internet et une volonté farouche de faire entendre sa voix. Aujourd’hui, elle cumule plus de 2 millions d’auditeurs par mois et collabore avec des artistes comme Benjamin Epps ou Yseult !
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Claire VALENTIN
Journaliste rédactrice
24/07/2025
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