Dix ans après l’interdiction des sacs plastiques gratuits dans plusieurs pays, la pollution plastique a nettement diminué, avec des effets positifs sur la faune marine. Aujourd’hui, 176 pays négocient un traité mondial inédit pour intensifier la lutte contre ce fléau environnemental.
Il y a dix ans, la situation est dramatique : 100 % des tortues marines retrouvées avaient du plastique dans leur organisme, un poison invisible qui menaçait gravement leur survie. Ce constat alarmant révélait à quel point la pollution plastique était devenue un fléau mondial, touchant même les espèces les plus éloignées des activités humaines.
Pourtant, une habitude simple, adoptée à grande échelle, a amorcé un véritable changement. En 2016, plusieurs pays, à commencer par la France, ont décidé d’interdire la distribution gratuite des sacs plastiques dans les commerces, une mesure souvent jugée anecdotique à l’époque, mais qui s’est révélée être une étape majeure dans la lutte contre la pollution.
Des résultats concrets après une décennie d’efforts
Aujourd’hui, le bilan est encourageant. Une récente étude publiée dans la revue Science montre qu’aux États-Unis, par exemple, cette interdiction a permis d’éviter la consommation de 6 milliards de sacs plastiques en dix ans. Une quantité colossale qui, si elle était étirée, ferait 42 fois le tour de la Terre.
Cette réduction a eu un impact direct sur l’environnement : les études montrent une baisse de 47 % de la pollution plastique sur les plages et une amélioration significative de la vie sauvage, avec un tiers d’animaux marins en moins victimes d’étouffement ou de blessures causées par le plastique. Ce succès démontre que les gestes individuels, encouragés par des lois ambitieuses, peuvent véritablement changer la donne à grande échelle.
Un traité mondial contre la pollution plastique !
Fort de ces progrès, 176 pays s’attaquent désormais à un défi encore plus vaste : depuis ce lundi, ils travaillent ensemble sur le premier traité mondial contre la pollution plastique. Cette négociation historique vise à créer un cadre contraignant pour réduire la production et la dispersion de plastique dans l’environnement, en s’appuyant sur les expériences réussies de la dernière décennie. Si ce traité aboutit, ce sera une avancée majeure dans la protection des écosystèmes marins et terrestres, mais aussi un signal fort envoyé aux industries et aux consommateurs du monde entier. Car derrière chaque sac plastique évité, c’est la vie de milliers d’animaux, qui est préservée.
Pour autant, le plastique reste une horreur pour l’environnement, car il met des centaines d’années à se décomposer et libère des microplastiques qui polluent les océans et la chaîne alimentaire. Malgré les progrès, sa production massive continue d’asphyxier les écosystèmes, menaçant la biodiversité et la santé humaine à long terme.
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Claire VALENTIN
Journaliste-rédactrice
Le 08/08/2025
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