La Nouvelle-Calédonie interdit l’exploitation des fonds marins !
La Nouvelle-Calédonie interdit l’exploitation des fonds marins !

La Nouvelle-Calédonie interdit l’exploitation des fonds marins !

Ce 29 avril, le Congrès calédonien a adopté un moratoire qui suspend l’exploration et l’exploitation des fonds marins de l’archipel du Pacifique Sud jusqu’en 2075. L’objectif est de préserver la biodiversité sous-marine, particulièrement riche dans cette région du monde.

La Nouvelle-Calédonie se distingue par une biodiversité d’une grande richesse. En 2000, l’organisation américaine Conservation International, a classé l’archipel parmi les 25 « hot spots » de la biodiversité mondiale ; autrement dit, c’est l’une des 25 zones possédant une grande richesse de biodiversité, particulièrement menacée par les activités humaines. Mais surtout, les fonds marins calédoniens abritent un tiers des récifs pristins — c’est-à-dire quasiment vierges — qui ne représentent plus que 1,5 % des récifs dans l’ensemble des océans.

C’est donc dans un objectif de préservation de l’environnement que le gouvernement local a voté un moratoire, adopté par la majorité des élus, suspendant pour 50 ans l’exploration et l’exploitation des fonds sous-marins.

Une véritable victoire pour la biodiversité marine !

En avril 2013, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie avait déjà décidé d’interdire la pêche aux requins dans toute sa ZEE (zone économique exclusive). L’année suivante, il avait créé un parc naturel de la mer de Corail, couvrant une surface d’1,3 million de km². En février 2014, la région des lacs du Grand Sud, constituée à 90 % de formations végétales, a été inscrite sur la liste des zones humides d’importance internationale de la célèbre Convention de Ramsar. Tant d’efforts préalables ont permis d’introduire ce moratoire pionnier en matière de préservation de l’environnement.

Concrètement, pendant cinquante ans, jusqu’en 2075, seuls les scientifiques pourront sonder le parc de la mer de Corail et ses 1,3 million de km² pour savoir ce qu’on y trouve, loin sous la surface — et à condition de le faire de façon non invasive. En outre, des sanctions sont prévues en cas de violation de cette longue pause : six mois à deux ans de prison, ainsi qu’une amende dont le montant peut varier en fonction de la zone concernée. Afin d’évaluer les effets de ce moratoire, le texte prévoit d’en faire un bilan peu avant 2075.

Pionnière dans la protection des océans ?

« Plutôt que de céder à la logique du profit immédiat, la Nouvelle-Calédonie peut choisir d’être pionnière dans la protection des océans », a confié Jérémie Katidjo Monnier, membre du gouvernement en charge du dossier, à la suite du vote du Congrès. De fait, cette décision historique est l’une des plus strictes en matière de protection et de préservation de l’océan, à l’échelle de la planète.

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Lucie Carton, journaliste rédactrice
Le 02/05/2025


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