Mercredi 19 septembre, l’ancienne joueuse du XV de France était à Orsay pour animer le premier entraînement de la Rugby Girl Academy. Un stage de rugby exclusivement réservé aux filles.
Elles sont une vingtaine de jeunes adolescentes à se présenter au premier entraînement de la Rugby Girl Académy. Peu d’entre elles se connaissent, mais elles vont passer une après-midi à jouer au rugby ensemble. Certaines d’entre elles n’en ont jamais fait. Ces filles sont encadrées par Clémence Gueucier, ancienne joueuse internationale de l’équipe de France à 7, ainsi que Lénaïg Corson, ancienne deuxième ligne du XV de France. La joueuse aux 30 sélections avec les Bleues est à l’origine de ce projet. Toute souriante et fière d’elle, elle explique vouloir promouvoir à grande échelle le rugby féminin : « C’est un programme entièrement destiné aux filles où l’on fait du rugby, un programme où on va également pouvoir parler de la santé et du bien-être ou encore les apprendre à gérer les périodes de menstruations. »
« Ce qu’il y a de plus fort au rugby, c’est ce qu’il y a autour »
A travers cette association, Lenaïg Corson entend bien vouloir attirer du monde et motiver les filles qui n’osent pas essayer le rugby : « Ce que je dis souvent aux jeunes filles qui n’osent pas, c’est de venir sur le terrain, essayer un entraînement, jouer au ballon. Ce qu’il y a de plus fort, c’est ce qu’il y a autour, la convivialité, des gens qui t’encouragent, les amis, le plaisir. C’est grâce à ça que j’ai aimé ce sport, et il n’est jamais trop tard. J’ai démarré hyper tardivement à 20 ans. »
Pour le grand lancement de la Rugby Girl Academy, Lenaïg Corson peut se satisfaire d’avoir attiré du monde. Avec une vingtaine de filles de tous les âges, elle a pu construire un entraînement dynamique avec plusieurs ateliers. Le tout sous un grand soleil d’automne et avec quelques spectateurs en bord de terrain, admiratifs de cette belle initiative. De bonne augure pour la suite. « Je suis très contente de moi, cela faisait un moment que je réfléchissais à ce projet pour mon après carrière, c’est un aboutissement et ce n’est pas fini, ça va prendre forme au fur et à mesure ». Avec près de 30 000 licenciée en France en 2023, le rugby féminin prend de plus en plus d’importance dans une discipline davantage dominée par la présence masculine.
Gaspard Lasmartres