Grâce aux réseaux-sociaux, Florian Deygas a pu retrouver sa mère biologique !

La magie des réseaux-sociaux a encore frappé. Le 13 octobre 2023, Florian Deygas a rencontré sa mère pour la première fois après plusieurs longues années de recherche. Retour sur une superbe victoire pleine d’émotions. 

« Bonjour maman ! ». Tels sont les premiers mots qui ont été prononcés par Florian Deyga, le jour où il a rencontré Leila, sa mère biologique, pour la première fois. Cette rencontre, qui a suscité beaucoup d’émotions sur les réseaux sociaux, aurait très bien pu ne jamais avoir lieu. 

Le 27 avril 1989, Leila donne naissance à un petit garçon alors qu’elle n’a que 19 ans. Pour des raisons personnelles, elle décide de se séparer du nourrisson. Quelques jours plus tard, l’enfant est adopté par Irène et son mari, un couple d’une cinquantaine d’années qui ne peuvent malheureusement pas concevoir. C’est ainsi qu’il est baptisé Florian. Florian grandira donc avec ses deux parents adoptifs dans un village de la région stéphanoise. A l’école, il est victime de discriminations de la part des autres élèves, qui le jugent pour sa différence : « J’étais métisse et adopté, les enfants se moquent facilement des autres, ils ne peuvent pas savoir que c’est blessant. » explique-t-il.  

Une signature qui change tout

C’est à la fin de l’adolescence que Florian Deygas commence à s’interroger sur ses origines et l’identité de sa mère biologique. Il fait donc le nécessaire auprès de nombreuses associations de l’État, comme la DDASS, afin de mener une enquête. Mais celles-ci s’avèrent sans succès. Cette année, le jour de la fête des mères, Florian décide de publier sur X (anciennement Twitter), une photo de lui bébé ainsi qu’une photo de la signature d’une certaine Leila, en la remerciant de l’avoir mis au monde. « Au début, je voulais simplement lui rendre hommage, mais je n’aurais jamais pensé que ça allait prendre une telle tournure. »

Une heure après, il reçoit un message d’une dame qui dit avoir reconnu la signature de sa sœur. C’est alors que les choses s’accélèrent. Ils n’en doutent pas, ils sont bien de la même famille. Florian va donc réaliser un test ADN avec la sœur de Leila pour vérifier leur hypothèse. Mais avant même que le résultat de ce test soit révélé, Florian décide de surprendre Leila en l’appelant directement sur le téléphone de son travail. L’homme explique : « J’ai eu un pressentiment, il fallait que je l’appelle. C’est venu à moi tout seul, c’était comme une évidence. » Avec beaucoup d’émotion, une connexion s’établit entre la mère et son fils… Et après une longue discussion de plusieurs heures,  l’un et l’autre raccrochent en se disant qu’ils doivent se rencontrer.

Une rencontre riche en émotion 

Après les résultats du test ADN, Florian et sa mère ont donc décidé d’organiser les grandes retrouvailles près de chez lui dans les Landes. Le jour de la rencontre, il est accompagné de son fils Mattéo et de sa compagne Jennifer. « C’était évident pour moi de les emmener avec moi. Ils m’ont beaucoup soutenu, surtout Jennifer qui m’a longtemps aidé dans mes démarches et s’est battue avec moi pour la retrouver. » C’est donc avec beaucoup de joie que Florian a pu retrouver Leila, sa mère qu’il n’avait jamais rencontré :  « C’était très émouvant, je l’ai serré fort contre moi et on a beaucoup pleuré l’un et l’autre. Puis, on a passé le week-end ensemble à discuter, se serrer fort dans nos bras et se raconter nos vies. »

A l’issue de ce joli week-end en famille, Florian et Leila se sont fait la promesse de se revoir très prochainement et de ne plus être éloignés. Florian a également évoqué la situation de ses parents adoptifs : « Je ne leur en ai parlé que quand j’ai reçu le résultat du test. Avant, c’était un sujet tabou, ils ne me parlaient jamais de ça et moi non plus. Ils étaient très émus et heureux pour moi que je retrouve Leila. Mais cela reste mes parents. J’ai grandi avec eux, ce sont eux qui m’ont éduqué, je les considère encore comme mes parents. »

« Il ne faut pas avoir honte »

Désormais, Florian Deygas souhaite sensibiliser et rassurer les personnes concernées par les adoptions. Selon lui, c’est une situation qu’il faudrait banaliser : « Un enfant qui est adopté ne doit pas avoir honte d’être ce qu’il est. Une maman qui n’a malheureusement pas d’autre choix que de confier son enfant ne doit pas s’en vouloir. Certes, c’est une étape difficile, mais il faut la surmonter. Et surtout, ne jamais rien lâcher et toujours se battre pour atteindre son objectif. Un jour, ça paiera. »