Ce dimanche, nous avons rencontré Anne Fontant, ancienne patiente atteinte du cancer du sein, lors de la course caritative Odysséa à Paris. Durant la marche de 5km, elle est revenue sur son parcours, et nous a surtout partagé l’émotion de se retrouver entre personnes touchées de près ou de loin par la maladie.
Depuis sa première édition en 2002, Odysséa a récolté plus de 16 millions d’euros ! Cette année, à Paris, une mobilisation record a compté 50 000 participants, soit 1 050 000 euros récoltés ! Anne Fontant, ancienne patiente de l’Institut Gustave Roussy, touchée par un cancer du sein à l’âge de 34 ans, nous raconte. Aujourd’hui âgée de 44 ans, elle a passé 10 ans à se battre, après toute une série d’épreuves. Depuis plusieurs années, elle participe à la course Odysséa Paris, pour la marche de 5km, dans une atmosphère conviviale.
« Je suis vivante. C’était dur, mais je m’en suis sortie. La vie continue, donc on y va ! »
Diagnostiquée d’un cancer lorsque ses enfants avaient seulement 2 et 4 ans, elle n’avait qu’une idée en tête : voir ses enfants grandir et continuer de vivre. Cette course, elle l’a courue en sortant de la maladie, après de longs soins. Sa reprise du sport a été douloureuse et marquée par les courbatures. Touchée par la mutation génétique BRCA1 qui prédispose au cancer du sein et des ovaires, la sportive vient tout juste de terminer ses traitements. Entre la chimiothérapie, les rayons, la double-mastectomie, les ovaires et l’hormonothérapie, elle raconte la difficulté de son combat.
« Il y a des fois où j’avais vraiment envie de l’envoyer balader, celui-là. Mais j’ai tenu ! J’ai pu arrêter l’hormonothérapie pour mon anniversaire fin août. »
Anne sait que durant la course, certaines participantes sont en plein parcours de soins . Pour elle, cela représente un grand moment de solidarité entre femmes, touchées de loin ou de près par la maladie.
« C’est vraiment une raison pour être solidaire avec toutes ces femmes qui combattent la maladie, en ce moment même. »
Aujourd’hui, elle veut prendre du plaisir et s’amuser. L’environnement est festif et familial, alors sa grande satisfaction : aller de l’avant ! Ce dimanche matin, Anne nous adresse un message pour les personnes malades : « C’est dur, les soins sont compliqués, mais maintenant on soigne bien. Il faut y croire et avoir son avenir en perspective. »
Anne est à l’aise dans cet environnement. Elle discute avec les bénévoles, qui ont elles-mêmes vécu le même combat. Elles se comprennent. Au final, Anna termine la course en 1 heure et 6 minutes. Mais peu importe le chrono, l’important était simplement de passer un bon moment avec son amie ! Anne Fontant nous confie : « On verra pour faire un chrono le jour où je cours les 10 kilomètres ! Je vais m’entrainer, un jour je la ferai !…peut-être ».
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Iris Dro
Journaliste – Rédactrice
Le 07/10/2025
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