Le premier para-astronaute de l’Agence spatiale européenne a reçu le feu vert médical pour rejoindre l’ISS. John McFall, connu pour ses performances olympiques en sprint, marque désormais le monde de l’exploration spatiale.
Une nouvelle ère pour les astronautes en situation de handicap ! L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé mardi avoir certifié John McFall. Désormais, le para-astronaute pourra être affecté à des missions de longue durée à bord de la Station spatiale internationale. C’est la première fois qu’une personne en situation de handicap intègre l’ISS.
Né au Royaume-Unis en 1981, John McFall a perdu sa jambe droite à l’âge de 19 ans, lors d’un accident de moto. Mais cet événement le pousse à se devenir un autre homme. Il suit une formation en sciences du sport et de l’exercice et obtient sa licence à l’Université de Swansea, au Royaume-Uni, en 2004. Aussi, il réapprend à courir et devient athlète professionnel d’athlétisme en 2005.
© ESA Astronaut Class – 2022 – John McFall
Un para-astronaute médaillé olympique
En 2012, en parallèle de ses études de médecine et de chirurgie, il représente son pays dans les plus grandes compétitions sportives. Il remporte plusieurs titres mondiaux sur 100 mètres et 200 mètres. Et en 2008, il remporte la médaille de bronze sur 100 mètres aux Jeux paralympiques de Pékin. Il a également eu l’honneur de porter le drapeau olympique lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024.
En dehors du sport, John a été récompensé pour ses réalisations médicales et a obtenu des prix en anatomie et en dissection à l’école de médecine. En 2022, il est sélectionné comme membre de la réserve d’astronautes de l’ESA et pour participer à l’étude de faisabilité « Fly ! ». Ce programme vise à mieux comprendre et surmonter les obstacles que les vols spatiaux représentent pour les astronautes souffrant d’un handicap physique.
Pour obtenir la certification ISS, John a dû passer de nombreux tests afin d’être déclaré apte à voler à bord de véhicules spatiaux et à vivre et travailler dans des complexes orbitaux, notamment la Station spatiale internationale.
Une fierté pour le para-astronaute
« Je suis extrêmement fier », a avoué John McFall. « L’accueil des partenaires internationaux a été très chaleureux et positif, en raison du travail détaillé, méthodique et exhaustif que nous avons effectué dans le cadre de l’étude de faisabilité. »
L’exploration spatiale a longtemps été perçue comme un domaine réservé aux individus sans handicap physique. Jérôme Reineix, responsable de « Fly ! », explique d’ailleurs que le principal défi n’était pas technique, mais lié aux mentalités. « Les gens ont des idées préconçues sur ce qu’une personne handicapée peut accomplir, et il faut revenir, expliquer et démontrer », a-t-il raconté sur cité-espace.com.
La certification de McFall pourrait également ouvrir la voie à d’autres candidats en situation de handicap et encourager une réflexion sur les ajustements possibles dans la formation et les missions spatiales.
Adèle Delechat
Le 24/02/2025
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