Rien ne le prédestinait à une carrière dans le cinéma, et pourtant, Raphaël Quenard s’apprête à incarner Johnny Hallyday au cinéma. Également connu pour son phrasé particulier, l’acteur séduit par son authenticité. Retour sur le parcours de la nouvelle sensation du cinéma français.
Né en 1991, Raphaël Quenard grandit dans la banlieue grenobloise. Dès son plus jeune âge, il aime se faire remarquer. Pourtant, c’est dans l’armée qu’il se lance. Peu compatible avec son tempérament, cette voie ne lui convient pas. Raphaël bifurque alors vers la chimie, puis fait même un détour par la politique en tant qu’attaché parlementaire. Mais, rapidement rattrapé par son goût du spectacle, une évidence s’impose : il veut jouer !
Pour grappiller un rôle, il frappe à la porte de tous les directeurs de casting, mais enchaîne les refus. Prêt à tout, il va jusqu’à mentir en se faisant passer pour un pompier afin de tenter de décrocher un rôle dans le film Titane.
Ⓒ Affiche Allociné
Après de nombreux courts-métrages, des relances répétées et quelques apparitions remarquées, notamment dans la série Family Business, il obtient l’un des rôles principaux dans le film Yannick de Quentin Dupieux. Mais c’est dans le film Chien de la casse, de Jean-Baptiste Durand, que l’acteur est révélé grâce à une performance saluée par le César de la révélation masculine.
Un acteur authentique, fier de ses origines rurales
Raphaël Quenard, c’est aussi un phrasé très particulier, qui dérange autant qu’il attire. Pour le film Chien de la casse, le réalisateur l’incite même à consulter un orthophoniste pour “gommer son accent”. Mais au contraire, l’acteur fait de ses origines rurales une véritable force, qu’il n’hésite pas à revendiquer, notamment à travers un discours sincère et authentique en faveur des agriculteurs, prononcé le soir des César. Petit-fils de paysan, Raphaël rappelle, au cours de ses remerciements, que “la culture n’est rien sans l’agriculture”, et adresse “un respect infini à tous ces gens qui travaillent d’arrache-pied pour nous offrir le luxe de remplir nos estomacs avec de bons fruits, de bons légumes et de bonnes céréales”.
Après l’écriture de son premier ouvrage Clamser à Tataouine, il vient de présenter son premier film co-réalisé à Cannes I love Peru et s’apprête à incarner Johnny Hallyday au cinéma. Une chose est sûre : Raphaël Quenard n’a pas fini de faire parler de lui.
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Luce Brach, journaliste-rédactrice
Le 03/04/2025
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