Sami Nouri : de l’Afghanistan à la haute couture 

Surnommé le « petit prince de la couture », Sami Nouri est l’incarnation vivante de la résilience, du talent et de la persévérance. De son Afghanistan natal, marqué par la guerre et l’exil, à la haute couture parisienne, son parcours est une véritable leçon de courage et de persévérance. 

Né en Afghanistan, Sami fuit le régime des talibans à 5 ans avec sa famille. Il se réfugie à Téhéran, en Iran. Son père tailleur, travaille clandestinement et lui apprend à confectionner des vêtements. Risquant leur vie à chaque sortie, la famille décide de rejoindre l’Europe séparément. Sami atterrit alors seul à Tours en Indre-et-Loire, abandonné par son passeur alors qu’il n’a que 14 ans. 

Des mots aux aiguilles

D’abord en foyer, puis en famille d’accueil, Sami Nourri apprend le français au collège et finit par faire un bac professionnel dans les métiers de la mode. Puis au moment de trouver un stage, Sami ne reçoit que des réponses négatives. Bien décidé à travailler avec les plus grands, il n’abandonne pas. « J’ai pas lâché. J’ai envoyé 70 lettres de motivation et des CV, et j’ai réussi à rentrer chez John Galliano. »

C’est le début d’une carrière fulgurante. Grâce à ce premier stage, Sami entre dans l’univers de la haute couture. Il travaille dans les ateliers de maisons prestigieuses telles que Jean-Paul Gaultier, où il affine son savoir-faire. 

Une marque à son image

Aujourd’hui, à seulement 30 ans, il est à la tête de sa propre marque et dirige un atelier en plein cœur de Paris. Sa recette : l’alliage de matières nobles telles que le tulle, le cuire et les plumes avec le symbole de sa marque, un motif récurrent de barbelés représentant les frontières. 

À travers son travail, Sami Nouri raconte une histoire : celle de l’exil, de l’identité, mais surtout de l’espoir. Comme il le résume lui-même : « Ce n’est pas parce qu’on vient d’un autre pays, qu’on ne parle pas la langue, qu’on ne peut pas réussir à avancer ».   

L’histoire de Sami Nouri est un véritable témoignage de courage et d’espoir, un exemple éclatant de ce que la persévérance et la passion peuvent accomplir…

À lire aussi : Robert Badinter entrera au Panthéon le 9 octobre

Jeanne Metzinger
Le 10/04/2025