Saroo retrouve sa famille 25 ans après leur séparation !

Originaire d’un petit quartier en Inde, Saroo se retrouve à 1 500 km de chez lui à seulement cinq ans. Tout seul, sans argent ni vocabulaire, il survit dans les rues de la ville, affrontant plusieurs dangers, avant d’être recueilli.

Natif d’un petit quartier de Khandwa dans une ville située au centre de l’Inde, Saroo vit avec sa mère ainsi que ses frères et sœurs. Mais l’année 1986 va bouleverser sa vie. En effet, le jeune garçon se retrouve perdu dans la capitale du Bengale-Occidental à Calcutta. Réputée dangereuse, la ville abrite pas moins de 10 millions d’habitants.

Après plusieurs semaines d’errance et de dangers dans les rues, Saroo est enfin transféré dans un orphelinat où ses conditions de vie s’améliorent. Le 25 septembre de la même année, la chance tourne enfin en sa faveur. Il est adopté par une famille australienne : les Brierley. Ces derniers n’ont pas fait ce choix pour cause de stérilité. Portée par une conviction profonde et humaine, Les Brierley veulent sauver des enfants issus des pays pauvres.

Saroo s’intègre parfaitement à sa nouvelle vie. Il participe aux parties de golf, aux sorties en mer et obtient de très bons résultats à l’école. Mais le jeune indien, n’a qu’une idée en tête : retrouver sa famille.

Des années plus tard, Saroo décide de retrouver sa famille biologique. Grâce à Google Earth et à sa mémoire d’enfant, il parcourt virtuellement les rues de sa ville natale jusqu’à retrouver le quartier et la maison où il a grandi. Après 25 ans de séparation, il retrouve enfin sa mère ainsi que ses frères et soeurs, bouleversés par ces retrouvailles tant attendues.

Kamla, sa mère, a changé, et pas seulement physiquement. Elle s’appelle désormais Fatima et s’est convertie à l’islam. Mais malgré les apparences, elle n’a jamais cessé de chercher son fils. Pendant des années, elle a parcouru des villes entières à pied, sondé les populations et consulté des guides religieux. Tous lui assuraient que son enfant était toujours en vie. Sans pouvoir préciser où il se trouvait, ils lui indiquaient toujours la même direction : le sud.

Ses frères et sœurs, restés eux aussi en Inde, n’ont jamais cessé de penser à lui. Shekila, âgée de 2 ans au moment de la disparition, est aujourd’hui mariée et mère de deux enfants. Kallu, de son côté, a également fondé sa propre famille. Pour eux, comme pour leur mère, le lien familial et le souvenir de l’enfance restent indélébiles, même après tant d’années de séparation.

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Clément Bassot
Journaliste – Rédacteur
Le 07/11/2025