Une nouvelle molécule détruit les cancers métastatiques ! 
Une nouvelle molécule détruit les cancers métastatiques ! 

Une nouvelle molécule détruit les cancers métastatiques ! 

Des chercheurs français ont conçu une nouvelle molécule capable de détruire les cellules cancéreuses les plus résistantes, responsables de la majorité des décès par cancer. Une avancée prometteuse qui pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements.

C’est une découverte majeure dans la lutte contre le cancer. Une équipe de chercheurs de l’Institut Curie, du CNRS et de l’Inserm a mis au point une molécule inédite, baptisée fentomycine (Fento-1), capable d’éliminer les cellules cancéreuses métastatiques, jusqu’ici résistantes aux chimiothérapies. Les métastases sont responsables de 70 % des décès par cancer. Ces cellules sont insensibles aux traitements standards puisqu’elles accumulent des métaux comme le fer ou le cuivre, ce qui leur permet de se renforcer et de se propager.

Les scientifiques ont su retourner cette stratégie à leur avantage : en exploitant la sensibilité accrue de ces cellules à l’oxydation, ils ont développé une molécule capable de provoquer leur mort en ciblant cette vulnérabilité. Fento-1 agit de l’intérieur, en détruisant la membrane cellulaire des cellules tumorales résistantes.

Les premiers résultats sont très prometteurs

Les premiers résultats, publiés dans la revue Nature, sont très encourageants. Testée sur des biopsies de patients, des tumeurs humaines implantées chez la souris, et des modèles de cancers du sein métastatique, du pancréas ou encore de sarcomes, la molécule a montré une efficacité notable et une bonne tolérance.

Le projet reste pour l’instant au stade académique, mais l’espoir est grand. « Après 25 ans de recherche, je commence à voir la lumière au bout du tunnel », confie Raphaël Rodriguez, directeur de recherche au CNRS, à l’origine de cette avancée. Une start-up est en cours de création pour poursuivre le développement industriel de ce traitement innovant, en attendant l’appui d’investisseurs et de futurs essais cliniques.

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Adèle Delechat, journaliste rédactrice

Le 14/05/2025


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