Le 14 février dernier, un chauffeur de taxi nantais s’est proposé pour emmener gratuitement une religieuse à Toulouse qui venait de rater son avion. Un magnifique acte de générosité, qui lui a permis d’être à l’heure pour un évènement plus qu’important: un don de rein !
« Je suis rincé, mais je suis fier. » Tels sont les premiers mots prononcés par Mehdi Jouad après avoir parcouru une course de plus de 1 000 kilomètres à travers la France, le tout en moins de 18 heures. Avec cette course, le héros du jour a rendu service à l’héroïne du jour. Mercredi 14 février, de nombreux taxis font la grève devant l’aéroport de Nantes, rendant l’accès impossible. Ce jour-là, une religieuse, originaire de Lorient, a prévu de se rendre à Toulouse pour faire don de son rein à son frère, gravement malade. Mais, bloquée par la manifestation des chauffeurs de taxis, elle ne parvient pas à se rendre à temps à l’aéroport pour prendre son avion.
« Je suis parti pour donner un coup de main »
Après avoir raté son vol, la religieuse est partie expliquer la situation embarrassante aux nombreux taxis qui manifestaient devant l’aéroport. Touché et lui aussi importuné par la situation, Mounir Jouad, l’un d’entre eux, l’interpelle et lui propose quelque chose d’impensable : l’emmener gratuitement jusqu’à Toulouse. Une proposition assez étonnante, que la bonne sœur accepte rapidement. Sans plus tarder, ils montent dans le taxi et prennent la direction de la ville Rose.
« Je suis parti pour donner un coup de main, c’est normal de rendre service aux gens. La sœur était hyper contente, elle m’a dit que c’était un miracle. »
Mounir Jouad au micro de France Bleu
Ils arriveront en pleine nuit 6 heures après avoir pris le départ, à temps pour que la sœur puisse donner son rein. À peine arrivés, Mounir repris la route en refusant de se reposer et expliquant à la bonne sœur qu’il devait être rentré à Nantes le matin même pour emmener ses enfants à l’école.
Un message d’espoir
Avec ce magnifique geste de solidarité, Mounir Jouad en a bluffé plus d’un. Il expliquait lors de différentes interviews : « Même si je ne rentre pas dans mes frais, ce n’est pas grave, on peut faire des gestes de temps en temps, on est humain. Notre première mission est de rendre service aux gens, c’est ce que j’ai fait. » Pour ne pas rester les bras croisés après une telle histoire, les confrères de Mounir, qui manifestaient avec lui à l’aéroport, se sont tous cotisés pour lui rembourser son trajet. Une magnifique fin pour cette belle histoire !
Gaspard Lasmartres
Il peut être fièr de lui.
Dommage que personne n ai parlé de lui aux infos