Il n’était pas sur scène. Il n’a pas porté la flamme. Il n’a pas salué la foule. Et pourtant, sans lui, la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris n’aurait pas eu la même lumière. Revenons ensemble sur l’histoire de Victor Le Masne, le compositeur des JO.
Le 26 juillet dernier, pendant que les délégations avancent sous une pluie fine, c’est la musique qui tient la main du monde. Onze minutes d’orchestre et de synthés. Une symphonie née dans l’intimité d’un piano, devenue l’hymne d’un été entier. Ce soir-là, la cérémonie touche un sommet. Et c’est Victor Le Masne qui en signe la bande-son.
Issu d’une famille de musiciens, Victor, entre deux nuits blanches a coordonné l’ensemble de la musique de la cérémonie des Jeux de Paris. Pensée pour refléter un arc-en-ciel d’émotions, Parade mêle cordes, nappes électroniques, piano solennel et montée symphonique. Les Français l’entendent à chaque épreuve, chaque victoire de l’été.
Un an plus tard, Parade vit sa propre vie.
Elle se glisse dans les mariages, dans les lycées, dans les playlists de sport. Elle est reprise, remixée, chantée. Certains la sifflent sans savoir d’où elle vient. D’autres l’écoutent pour se souvenir. Victor, lui, change de tempo. Il compose autour de Ravel, explore la scène électronique, collectionne les récompenses : Victoire, Grammy, Légion d’honneur. Mais il refuse de rejouer les Jeux. Ce moment-là était unique, collectif, impossible à répéter.
Alors il avance. Il accepte enfin de jouer Parade en concert, porté par une vraie demande populaire. Mais sa musique, elle, continue de courir. Comme les gens qui, au son de Parade dans leur casque, vont jogger le matin.
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Juliette Deletoile, journaliste-rédactrice
Le 29/07/2025
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