L’Assemblée nationale vote à l’unanimité la reconnaissance des rapatriés d’Indochine !
L’Assemblée nationale vote à l’unanimité la reconnaissance des rapatriés d’Indochine !

L’Assemblée nationale vote à l’unanimité la reconnaissance des rapatriés d’Indochine !

Mardi 3 juin, les députés ont adopté à l’unanimité une proposition de loi transpartisane pour une reconnaissance de la France envers les rapatriés d’Indochine. Le texte prévoit à la fois une journée nationale d’hommage et une procédure de réparation financière pour les personnes accueillies dans des conditions indignes après la fin de la guerre d’Indochine.

Il y a 70 ans, près de 44 000 personnes quittaient le Vietnam, le Laos et le Cambodge, pays devenus indépendants, pour rejoindre la France métropolitaine. À la fin de la guerre d’Indochine, si la majorité des populations retrouvent leurs attaches en métropoles, plusieurs milliers ont, à l’inverse, jamais mis les pieds en France.

Des conditions de vie « indignes »

À leur arrivée, ces rapatriés sont parqués dans des camps situés sur trois sites : deux dans le sud-ouest du pays, et un dans le centre, à Noyant-d’Allier. Au déracinement et au choc culturel, s’ajoutent des conditions de vie indignes. Des lois strictes régissent le quotidien des familles : interdiction de quitter les camps sans autorisation, interdiction de visionner la télévision, de posséder leur propre voiture ou encore de porter des vêtements traditionnels.

La proposition de loi vise à réparer « un calvaire » selon les mots d’Olivier Faure, auteur du texte. Plus précisément, le premier article de la proposition de loi fait mention de « l’indignité des conditions d’accueil et de vie », de « privation et d’atteintes aux libertés individuelles ».

Les réparations prévues par la loi

Le texte voté à l’Assemblée prévoit d’étendre la journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine, le 8 juin, « aux combattants, militaires et membres des formations supplétives, ainsi qu’aux rapatriés ». Mais aussi, le texte ouvre la voie à une « réparation des préjudices » résultant des conditions d’accueils des rapatriés, en tenant notamment en compte la durée du séjour dans les structures d’accueil, « entre le 22 juillet 1954 et le 31 décembre 1975 ». Les députés ont estimé à 1 600 les personnes qui pourraient être concernées par le texte.

Ce texte a été adopté par les 231 députés votants, de LFI au RN. Il sera désormais examiné au Sénat. Un devoir de réparation et de mémoire indispensable.

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Lucie Carton, journaliste rédactrice,

04/06/2025


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