Siti Parani, portrait d’une femme engagée pour l’inclusion financière en Indonésie
Siti Parani, portrait d’une femme engagée pour l’inclusion financière en Indonésie

Siti Parani, portrait d’une femme engagée pour l’inclusion financière en Indonésie

« Grâce au micro-crédit, j’ai gagné en confiance, ça m’a donné l’élan nécessaire pour faire évoluer ma petite entreprise de vente de pain […] C’est grâce à ces prêts que j’ai pu soutenir ma famille, et notre qualité de vie s’est nettement améliorée […] Actuellement, je prévois d’utiliser mes économies et mes revenus pour offrir à mes enfants la possibilité d’aller à l’université afin qu’ils puissent avoir la meilleure vie possible. » (témoignage d’Ibu Nurlela, bénéficiaire de micro-crédits en Indonésie)

Peut-être que le concept de « micro-crédit » ne vous évoque pour l’instant que peu de choses, mais ce témoignage d’Ibu Nurlela doit vous mettre sur la piste : le micro-crédit, c’est avant tout des vies qui ont renouées avec l’espoir. En effet, le micro-crédit est un maillon essentiel de l’accompagnement des personnes en difficulté, notamment des femmes, qui constituent 97% des bénéficiaires à l’échelle mondiale. S’il est majoritairement présent dans les pays en développement, cette pratique est également répandue dans les économies matures comme la France.

Un micro-crédit, comme son nom l’indique, est un petit prêt, de quelques centaines à quelques milliers d’euros selon le pays donné. La fonction du micro-crédit est par nature sociale : rendre les prêts accessibles à ceux qui ne peuvent pas emprunter auprès des banques traditionnelles et ainsi aider les plus vulnérables à développer une activité entrepreneuriale et à s’accomplir.

Le micro-crédit, finalement, c’est un coup de pouce pour repartir positivement dans sa vie et renouer avec une caractéristique proprement humaine : créer ! Créer une boutique de vêtements, vendre du pain comme Ibu Nurlela, cultiver et se rendre sur les marchés, réparer, coiffer ; autant d’exemples de petites activités développées par les bénéficiaires ! Dans cet écosystème, BNP Paribas apparaît comme un des acteurs majeurs en soutenant depuis 1989 les institutions de microfinance (IMF) qui s’occupent de prêter directement aux bénéficiaires.

« Prêter aux plus pauvres des plus pauvres femmes indonésiennes »

Pour en savoir un peu plus sur le micro-crédit et son impact concret sur les vies locales, nous avons rencontré Siti Parani, une femme engagée, féministe, et l’un des visages du micro-crédit en Indonésie. Banquière chez BNP Paribas depuis Jakarta, Siti nous raconte les origines de sa vocation. Dès son plus jeune âge, elle s’engage avec force auprès de la communauté de son quartier pour « aider les plus démunis et les plus vulnérables ». Cette expérience, qui lui fait réaliser son besoin d’aider les autres, l’amène naturellement vers la microfinance !

Dans les années 1990, « je rejoins les équipes de BNP Paribas et en plus d’accompagner les grandes entreprises, je m’occupe également pour la première fois du micro-crédit, avec l’objectif de permettre aux femmes indonésiennes de gagner en autonomie et en niveau de vie », nous explique Siti Parani. Cette rencontre avec le micro-crédit, Siti la décrit comme « une opportunité incroyable et une chance inouïe, celle de pouvoir faire de l’aide à autrui un métier ». Durant notre long entretien, nous cherchons à en savoir un peu plus sur son quotidien en tant que banquière en micro-crédit. L’objectif du micro-crédit, nous dit Siti, c’est avant tout de prêter « aux plus pauvres des plus pauvres femmes indonésiennes ».

La partie essentielle de l’activité de Siti est de développer de l’activité économique avec les grandes institutions bancaire indonésiennes. Malgré un emploi du temps chargé, elle consacre du temps aux institutions du microfinance, qui ont un impact positif sur la société. En effet, elle accorde des financements à des institutions de micro-crédit (dont PT MBK, l’institution de microfinance qui a prêté à Ibu Nurlela). Ce sont ensuite les institutions qui choisissent les projets à financer et les bénéficiaires potentiels du micro-crédit. L’objectif final est toujours le même : prêter à celles et ceux qui sont le plus dans le besoin et le plus à même de créer un projet qui s’inscrit positivement dans l’économie locale.

Pour limiter le risque et assurer leur pérennité, les institutions de microfinance sont amenées à prêter à des petits groupes de personnes plutôt qu’individuellement. Le but est simple : permettre aux multiples bénéficiaires de développer une relation particulière d’entraide et de solidarité ! Ainsi la garantie bancaire traditionnelle se substitue par la parole donnée des autres membres du groupe qui devient un nouveau type de caution.

Photographie de Siti Parani avec des bénéficiaires

Maximiser les chances de réussite

La seconde partie consiste à les accompagner dans l’utilisation du micro-crédit. C’est avant tout une écoute bienveillante et un suivi individuel qui permet de maximiser les chances de réussite des projets entrepris ! Cet accompagnement passe également par le suivi de différentes formations pour permettre aux bénéficiaires d’acquérir les connaissances financières et entrepreneuriales nécessaires à la réussite de leurs projets.

Ainsi, conclut Siti, le micro-crédit est bénéfique à double titre : « le micro-crédit permet d’aider les bénéficiaires mais en plus de cela, il contribue largement à l’économie locale ». Cela se concrétise par le financement des petites entreprises, la création d’emplois, l’autonomisation des femmes, l’amélioration des conditions de vie ou encore une meilleure inclusion financière.

Le parcours et l’activité de Siti Parani permet de comprendre la chaîne d’engagement de la microfinance qui repose sur deux acteurs majeurs : les banques traditionnelles et les institutions de microfinance. En effet, en premier lieu, des banques comme BNP Paribas soutiennent et financent les institutions de microfinance par l’intermédiaire de banquières engagées comme Siti. Ensuite, ces mêmes IMF s’occupent de prêter aux bénéficiaires et de les accompagner tout au long de leur aventure entrepreneuriale.

Ibu Nurlela, la succes story d’une bénéficiaire

L’une d’entre elles est Ibu Nurlela, bénéficiaire indirecte de Siti : celle-ci réside dans la petite banlieue de Tanah Tinggi à Tangerang Banten, une ville située à l’ouest de Jakarta, est devenue une entrepreneure florissante qui a bénéficié de neuf micro-prêts. En tant que vendeuse de pain, grâce au soutien financier de son institution de micro-crédit soutenue par BNP Paribas, elle a pu stabiliser son entreprise, améliorer la promotion de ses produits, et voir ses ventes croître, entraînant une augmentation des revenus familiaux et une amélioration de son niveau de vie.

Ibu Nurlela insiste sur le fait que ces micro-crédits ne lui ont pas seulement fourni des fonds : le plus important, explique-t-elle, ce sont les opportunités de formation : « PT MBK ne se contente pas de fournir un financement pour soutenir mon entreprise, mais ils continuent également à proposer des formations pour accroître ma sensibilisation et améliorer ma façon de faire des affaires ». Elle a ainsi participé à des programmes variés couvrant la santé, l’éducation financière, l’entrepreneuriat et les droits des enfants à une éducation de qualité. Ces formations ont renforcé ses compétences entrepreneuriales, élargies son accès au marché et renforcé son réseau de clients.

Son parcours témoigne du potentiel transformateur du micro-crédit dans l’autonomisation économique et l’amélioration des conditions de vie !

Photographie d’Ibu Nurlela, en pleine préparation de son pain !

Le micro-crédit, un formidable levier

Ainsi, le micro-crédit, véritable catalyseur d’autonomie, ouvre des horizons en levant les barrières financières, particulièrement pour les femmes. Du dynamisme de Siti Parani émane une passion pour autonomiser les femmes indonésiennes grâce au micro-crédit. Plus qu’un simple prêt, le micro-crédit est un levier pour concrétiser des projets locaux, comme celui d’Ibu Nurlela qui a transformé son petit commerce de pain en une success-story, illustrant le véritable impact du micro-crédit sur les communautés locales.

En associant financement et accompagnement, BNP Paribas inscrit son engagement dans la réalité quotidienne de celles et ceux qui transforment leur vie et leur communauté grâce à cette initiative unique. Depuis 1989, soit très tôt dans le processus de démocratisation de la microfinance, BNP Paribas a octroyé plus d’un milliard d’euros de crédits aux institutions de microfinance partenaires, pour 3 millions de personnes soutenues indirectement par la banque française.

En prêtant dans plusieurs régions du monde (Amérique du Sud, Afrique, Asie mais aussi Europe), dans les pays développés comme dans les pays en développement, BNP Paribas continue de déployer ce formidable catalyseur à travers le monde notamment en promouvant l’impact environnemental.

Pour en savoir plus sur le parcours de Siti Parani :

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