Il est désormais possible de filtrer les déchets marins flottants ! Seabin Project, ou « la poubelle des mers », est un concept autant révolutionnaire que porteur d’espoir pour la protection de nos écosystèmes marins. À l’origine de cette initiative, deux australiens, Peter Ceglinski et Andrew Turton, deux amoureux des océans.
C’est en 2018 que le projet voit le jour et que le premier dispositif est installé en France, dans les ports de la rade de Toulon. Très vite, la start-up gagne du territoire et la Seabin est adoptée aux 4 coins du globe : Europe, États-Unis, Indonésie, Hawaï… Il faut dire qu’en plus d’être peu coûteuse et écologique, la Seabin est plus qu’efficace ! Pour vous donner un ordre d’idée, de juin 2020 à juin 2021, ce petit collecteur a capturé 16,5 Tonnes de déchets marins ! Impressionnant, non ?
Mais alors, vous nous demanderez sûrement, comment fonctionne ce dispositif ? C’est tout simple : la Seabin aspire et rejette l’eau, créant alors un trou grâce à un système de pompe électrique tandis que le filtre retient les déchets. Ainsi, elle peut récolter jusqu’à 20 kg de débris, et il suffit de changer le sac (en fibres naturelles) pour qu’elle reparte de plus belle. Point non négligeable également, la pompe électrique n’est alimentée que par des énergies renouvelables ! Au total, ce sont 70 965 objets en plastique catalogués et parmi eux, plus de 441 000 sacs plastiques depuis juillet 2020. Mégots, bouteilles, canettes et même huile de surface, rien n’échappe à la Seabin !
Tous ces déchets se trouvant en grande quantité dans les ports de plaisance, les ports commerciaux, les quais ou les clubs nautiques, c’est ici qu’elle trouve sa place. Plus récemment, la Seabin est parti à la conquête des lacs Suisse ! Ces espaces étant, par ailleurs, difficiles d’accès pour les services de nettoyage, la Seabin ne nécessite qu’un ponton flottant pour être opérationelle. 860 Seabins sont actuellement en service dans le monde, ce qui représente 3,2 billions de litres d’eau filtrés et plus de 2 240 000 kg de déchets marins capturés depuis leur mise en service !
La Seabin aspire et rejette l’eau, créant alors un trou grâce à un système de pompe électrique tandis que le filtre retient les déchets. Ainsi, elle peut récolter jusqu’à 20 kg de débris.
Mais la vocation de Seabin Project n’est pas seulement de dépolluer les espaces marins… Le CEO Peter Ceglinski affirme que son plus grand challenge est de « changer les comportements en devenant responsables de nos propres agissements ». C’est donc aussi au travers d’actions de sensibilisation que la start-up œuvre chaque jour en faveur d’un environnement marin plus propre.
Enfin, cerise sur le gâteau, la Seabin est un produit français ! Avec des ateliers situés dans l’Ain, c’est la société française Poralu Marine qui s’occupe de son développement industriel et commercial.
Véritable acteur du changement, Seabin Project n’en a pas fini de nous surprendre et séduit de plus en plus d’autorités locales ! À terme, et pour faire entendre son message haut et fort, la start-up espère commercialiser des Seabin fabriquées directement à partir des détritus plastiques collectés.
Manon Randriana
Un grand groupe qui se respecte doit absolument verser son obole pour acheter ce type de matériel et là ils pourront dire qu’ils travaillent vraiment pour la planète.J’espère qu’ils ne vont pas attendre que l’état leur fasse une ristourne, comme pour les dons, car là aussi, il y a urgence pour nos enfants.